Nous entendons de plus en plus parler de coaching, sous toutes ses formes, des plus sérieuses aux plus farfelues. Dans le monde du travail, le terme de « Manager Coach » a également fait son entrée. Les responsables d'entreprises parlent fréquemment de coaching d'équipe à la place de management d'équipe.
« Cette mixité des termes m'a donné envie de rappeler ce qu'est fondamentalement le coaching. Ma vision de ce métier est partagée par les organisations mondiales de référence en la matière que sont l'ICF (International Coach Fédération), et l'EMCC (European Mentor & Coaching Council) » nous explique Pierre-Jean De Jonghe, ancien président d'ICF Belgique, Master Certified Coach depuis 2003 et fondateur de la Leading & Coaching Academy accréditée pour former et certifier les coachs.
« Le Coaching est une relation contractuelle où le coach accompagne son coaché dans un processus qui lui permet de définir, préciser et atteindre des objectifs personnels, relationnels ou professionnels. » Pierre-Jean insiste sur le degré d'exigence dans la rédaction des objectifs d'un coaching, il s'agit d'un élément fondamental d'un accompagnement réussi.
Vient ensuite la notion de « neutralité », indissociable du coaching. Il n'est en effet pas possible de coacher une personne sur un sujet pour lequel il existe un lien affectif ou hiérarchique entre le coach et le coaché.
Prenons l'exemple d'un enfant qui demande à son père, qui est praticien coach, de le coacher sur son choix d'études : suivre sa passion qui est de devenir danseur ou suivre sa raison et faire des études de droit ? Comment ce père pourrait-il ne pas être pollué par ses croyances concernant ces métiers, leurs débouchés, les rentrées financières, etc. ?
Il en va de même dans l'environnement professionnel. Comment un manager pourrait-il endosser un comportement neutre envers l'un de ses adjoints ?
Plus globalement, nous ne pouvons être neutres ni avec notre supérieur ni avec notre inférieur hiérarchique. Il en va de même avec les personnes se trouvant dans notre hiérarchie de façon indirecte. Il est aussi impossible d'être neutre avec un collègue dont le travail impacte de manière directe ou indirecte le vôtre.
Quels sont alors les bénéfices pour un Manager de se former au coaching ?
« Il serait plus juste de mettre de côté le concept de manager-coach, qui prête à confusion, et de plutôt parler d'outils et de posture de coaching pour managers » nous propose Pierre-Jean.
Un Manager (hard skills) doit gérer son business (planification, organisation, déléguer, contrôler).
Mais un bon Manager n'est pas toujours un bon Leader.
Un Leader (soft skills) doit attacher de l'importance aux personnes avec qui il travaille (inspirer, motiver, communiquer, encourager). Il veillera à la création d'un environnement motivant pour son équipe, il permettra aux personnes de trouver un équilibre, d'être heureux et de s'épanouir dans leur travail,...
Un Manager a donc tout intérêt à se former à la posture et aux outils du coaching, non pas pour coacher son équipe, mais plutôt pour être un bon « Manager-Leader ».
Plus de la moitié des personnes qui suivent notre formation au coaching le font dans ce but : Intégrer la posture et les techniques du coaching dans leur métier.
Il s'agit en plus d'un vrai programme de développement personnel, relationnel et professionnel.
Nos étudiants apprennent à devenir de meilleurs professionnels en se connaissant mieux eux-mêmes (taches aveugles, dénis, croyances limitantes,...). Ils apprennent à mieux fonctionner dans la relation à l'autre dont ils comprendront mieux le fonctionnement, ce qui leur permettra, entre autres, de mieux gérer leurs équipes en optimalisant les ressources en fonction du but commun.